Direct Soir : jour J
PARIS (AFP) - 06/06/2006 15h48 - Déjà aux commandes de Direct 8, l'une des nouvelles chaînes gratuites de la télévision numérique terrestre, l'homme d'affaires Vincent Bolloré a renforcé mardi l'ancrage de son groupe dans les médias en lançant Direct Soir, premier quotidien gratuit du soir généraliste à voir le jour en France.
"Direct Soir veut explorer un autre monde, celui du temps de travail qui s'achève et du temps de loisir qui commence", annonce l'éditorial du premier numéro, qui affiche à la une un portrait de Bernard Kouchner, annonçant une interview en pages intérieures.
A LA CRIEE
"C'est un journal qu'on rapportera chez soi, et nous pouvons penser que chaque exemplaire sera lu par plusieurs personnes", souligne Vincent Bolloré dans un entretien avec l'AFP. Quant à la distribution à la criée, on souligne chez Bolloré qu'elle permet au nouveau quotidien de renouer avec une "grande tradition" populaire, qui consiste à séduire les actifs, hyper sollicités, "au coeur des flux urbains".
Edité par une société au capital de 10 millions d'euros, que préside Vincent Bolloré, Direct soir disposera d'un budget annuel de l'ordre de 20 M EUR, avec des recettes publicitaires estimées à 5 M EUR (régie publicitaire commune entre la chaîne Direct 8 et le journal). L'homme d'affaires espère parvenir à l'équilibre dans huit ans au plus tard.
UN "PICTURE MAGAZINE"
Dirigée par Jean-Christophe Thierry, la rédaction de Direct Soir sera puisée dans le vivier de la rédaction de Direct 8, soit une centaine de journalistes. Sur la base du volontariat, les journalistes de la chaîne pourront participer à la rédaction du journal, moyennant un complément de rémunération.
Fort de 28 pages consacrées pour moitié à l'actualité économique, politique et internationale et pour moitié aux loisirs, aux sorties, à la culture et aux informations sur les célébrités, Direct Soir, diffusé à 500.000 exemplaires, se présente comme un "picture magazine", avec une maquette qui laisse une large place à l'image et propose une lecture en "zapping", "avec un ton décalé et positif", souligne-t-on chez Bolloré.