L'édito qui massacre Sarkozy

Publié le par Philippe Gammaire

Jacques Tillier, directeur du Journal de l'île, le principal quotidien de la Réunion ne mâche pas ses mots pour dire pourquoi il a refusé de publier "l'interview" du candidat Sarkozy.

Son édito hebdomadaire est paru hier samedi 2 décembre. Toujours au vitriol, il est réputé faire augmenter les ventes du titre de près de 30%. Un exemple dont devraient peut-être s'inspirer les journaux de la métropole, plutôt que de servir la soupe.

Extrait  :

"J’aurais dû vous ouvrir le bal avec Nicolas le doublon, candidat officiel à la présidence de la République et ministre de l’Intérieur. J’aurais pu effectivement baisser le nez, m’asseoir sur ma carte de presse et faire comme la plupart de mes confrères, vous diffuser l’intégralité des questions-réponses autrement appelées interview, un machin concocté dans l’urgence, aussi vite que fissa par les communicants du ministre candidat.

(...) Seulement voilà, ce n’est pas parce que le ministre de l’Intérieur siffle la fin de la récré que je vais me mettre à galoper dans le zig et le zag, à la recherche de la « rupture tranquille », de l’agitation calme et pourquoi pas du froid chaud... J’y reviendrai donc plus tard..." (L'édito complet).

Avec Sud-Ouest et Le Télégramme, le Journal de l'île est l'un des trois quotidiens régionaux ou départementaux français (sur 61) à avoir refusé de publier l'annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy.


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E
Le rédac'chef des Nouvelles du Mildiou sait faire des éditos au vitriol tout en servant la soupe. Fort, non ?
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F
Phil : oui, j'exagère avec Vichy, je le concède volontiers.Mais ton article nous montre quand même un alignement de la presse un peu inquiétant.On imagine quelle serait la réaction de la même presse si Besancenot, par exemple, procédait de la même manière avec une sorte de "prière de publier en une avec ma photo qui sourit"…Plus inquiétant encore puisqu'on en parle sur les plateaux télé et radio : la campagne n'est pas officiellement lancée. Il n'y a donc, pour l'heure AUCUNE DEPENSE de campagne !!!Vive la démocratie ! :-)
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P
Pardon, il faut lire Peyrefitte.
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P
Euh, Fil, effectivement Vichy me paraît quelque peu hors contexte. Plutôt la période Alain Peyrrefite, quand il était ministre de l'information, avec son appartement au sommet de la Maison ronde (qui abrite les locaux de Radio-France) au bon vieux temps de l'ORTF (ça nous rajeunit pas, j'étais au berceau je crois).
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P
Eric, pour paraphraser le mari de qui-tu-sais, à mon avis ça leur en touche une sans bouger l'autre... :-))
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